Le jeune enfant progresse en interagissant avec son environnement social.
Les troubles précoces de la communication et du comportement indiquent un désordre du développement qui peut se traduire par l’autisme.
Pourquoi faut-il détecter les troubles de la communication chez l'enfant ?
Détecter le plus tôt possible ces difficultés permet une prise en charge adaptée pour l’enfant et sa famille.
• Pour l’enfant, il s’agit de l’aider à développer des compétences dans tous les domaines : relations interpersonnelles, langage, motricité, compréhension, expression, raisonnement.
• Pour la famille, il s’agit de l’aider à mieux comprendre et interpréter le dysfonctionnement de l’enfant, à la soutenir pour mettre en place une stimulation adaptée au quotidien.
Quels sont les signes précoces d'un trouble de la communication ?
Ils touchent trois domaines.
• La communication : l’enfant peut présenter un déficit, un arrêt ou un retard dans le développement des premières formes de communication, comme les gazouillis ou le babillage. Le langage n’apparaît pas ou tarde à se mettre en place.
• La socialisation : l’enfant ne présente pas ou peu d’intérêt pour les jeux, pour les personnes et son environnement – rejet du contact visuel, indifférence aux autres, absence de sourire.
• Le comportement : l’enfant peut manifester des activités répétitives comme un balancement avec son corps ou des manipulations bizarres des objets.
LES SIGNES D’ALERTE ABSOLUS
• Absence de babillage à 12 mois.
• Absence de pointage ou d’autres gestes à 12 mois.
• Absence de mots simples à 16 mois.
• Absence d’association de deux mots à 24 mois.
• Régression du langage ou dans d’autres domaines de développement psychomoteur
Pour toutes ces périodes, il s’agit d’un âge théorique, mais il peut exister une variation en fonction des enfants.
EN CAS DE DOUTES
Le pédiatre ou le médecin de famille est le premier interlocuteur. Il pourra vérifier avec vous quelques comportements.
• L’enfant répond-il à l’appel de son prénom ?
• Vous regarde-t-il dans les yeux ?
• Vous montre-t-il des objets du doigt pour manifester son intérêt ?
• Vous sourit-il ?
• Peut-il imiter, jouer ou faire semblant ?
• Repousse-t-il l’étreinte ?
• Est-il indifférent aux personnes ?
• Manipule-t-il de façon bizarre les objets ?
Si un ou plusieurs comportements ne sont pas en place, vous pourrez consulter un médecin spécialiste de ces difficultés : il pourra évaluer le risque et vous orienter vers les aides adaptées.
Grâce à un diagnostic établi précocement, les possibilités de progression de l’enfant sont optimisées.