Long et complexe… j’ai été diagnostiquée d’une endométriose de stade 4 en 2009, opérée en 2010.
J’ai démarré un parcours de PMA en 2011, puis j’ai divorcé. Je me suis remise en couple, j’ai été réopérée en 2017 d’atteintes digestives cette fois-ci, et nous avons tout de suite remis en route la PMA.
Après d’interminables traitements et quelques fausses couches, je suis finalement tombée enceinte en 2020 après 4 FIV et grâce à mon tout dernier embryon. Le bon ! Car j’ai découvert rapidement que je n’attendais pas 1 mais 2 bébés ! Sacrée nouvelle, surtout quand on m’a expliqué les spécificités de cette grossesse monochoriale monoamiotique, à très haut risque, et le faible taux de chance que nous avions de tenir nos bébés un jour dans les bras.
J’ai été prise en charge à Necker assez rapidement, et nous avons tenu bon pour un accouchement par césarienne programmée à 33 SA + 6 jours à Colombes (Louis Mourier). S’en sont suivies de longues semaines en néonatologie pour nos guerrières, avant leur arrivée chez nous à la date qui aurait dû être leur terme.
Je mesure chaque jour la chance incroyable que nous avons eu, cependant c’est un parcours de grossesse que je ne souhaite à personne, tant l’angoisse et la mort sont deux données omniprésentes chaque jour.
Malgré une incroyable prise en charge et un suivi très rapproché, je me suis sentie souvent très seule et incomprise, si inquiète. Suite à leur naissance, j’étais épuisée. J’ai tenu grâce à mon conjoint, ma famille, les aides à domicile et mon travail. Mais nous avons déménagé de région quand elles n’avaient que 10 mois, et je me suis retrouvée de nouveau très seule. Quelques temps après je me suis pris une énorme claque : grosse dépression du post partum « tardive ».
J’ai eu besoin de temps pour me remettre physiquement et psychologiquement de mon parcours, et aussi pour accepter que mes filles étaient bien là, en vie, et en pleine santé près de moi.